Quant à l’« achat » d’une « copie » de film sur Internet, on sait que c’est un achat qui reste dans le domaine du virtuel. Ou bien c’est en streaming, auquel cas on ne peut l’audiovoir que si on reste branché, et une fois le visionnement terminé, il ne nous reste rien du film, même s’il a en quelque sorte séjourné, en passant, sur notre ordinateur. Ou bien on achète directement un fichier, et il nous appartient, sauf que nous n’avons légalement pas le droit de le transférer sur un autre ordinateur, ni de le léguer à nos héritiers.
À propos de la distinction entre type et token, voir André Gaudreault, « Cet art plus photographique qu’autographique que serait le cinéma… », dans Joseph Delaplace, Pierre-Henry Frangne et Gilles Mouëllic (dir.), L’œuvre de l’art. La pensée esthétique de Gérard Genette, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 211-219.